Le compositeur A. R. Rahman est une superstar de la musique de film. En Asie, ses disques se vendent mieux que chez nous ceux de Britney Spears et Madonna réunies. Ses BO sont dans les bacs avant même la sortie des films en salle. Si la BO marche, le film marchera. Asha Bhosle est bien placée pour le savoir : depuis des années, elle prête sa voix aux vedettes féminines dès que celles-ci doivent chanter. Quand le grand public a découvert son visage, lors de l'apparition des chaînes de télévision musicales il y a une vingtaine d'années, elle avait passé le cap de la cinquantaine et était déjà une grande dame du cinéma indien. Chants et danses des films indiens mêlent des influences puisées un peu partout : dans le flamenco, la musique classique ou les derniers tubes à la mode. Mais le spectateur sait tout de suite qu'il s'agit d'un mélange made in India, car la touche typique est là. L'impact qu'ont sur le public la musique et les scènes chorégraphiées est un peu comme celui des immenses affiches, peintes à la main, qui font la promotion des films à travers le pays : la palette de couleurs déployée décide de l'effet produit. Compositeurs, interprètes, réalisateurs, acteurs et fans de films indiens racontent leur fascination pour ce cinéma (en)chanté, dans un documentaire ponctué d'extraits de films à grand succès.

Laissez-vous envoûter par le destin de deux Anglaises en Inde, et par le charme subtil de Julie Christie et Greta Scacchi. Jeune journaliste à la BBC, Anne arrive en Inde, où sa grande-tante Olivia a fini ses jours de manière tragique dans les années 20. Mariée à un haut fonctionnaire britannique en poste à Satipur, elle tomba sous le charme du Nawab de Khatm. Enceinte, mise au ban de la communauté britannique, elle disparut de la société, avant de mourir dans l'oubli. Suivant la trace de cette aïeule scandaleuse, Anne va connaître une aventure similaire...

En Inde, après la proclamation de l'indépendance, les maharajahs avaient pu conserver leurs biens, leur titre et même percevoir un salaire. En 1970, Indira Gandhi décide d'en finir avec ce statut privilégié. Depuis, les anciens maîtres se sont recyclés. Ils sont devenus diplomates, ont créé des sociétés ou ont aménagé leurs palais en hôtels de luxe. Ainsi, le maharajah Shriji a transformé sa somptueuse résidence d'Udaipur, au Rajasthan, pour y accueillir des hôtes étrangers. Brillant homme d'affaires, il vit à l'occidentale et cela ne provoque pas chez lui d'états d'âme. En revanche, Yuvrai, prince héritier d'une des plus anciennes dynasties d'Inde et de confession musulmane, vit à Wankaner (État du Gujarat) selon des rites séculaires. Son épouse réside dans le zenana, une aile du palais interdite aux hommes. Il ne voit pas très bien l'intérêt de faire venir des touristes, même s'il a de plus en plus de mal à financer l'entretien des bâtiments...

Aditi, clandestinement éprise d'un homme marié, est promise à Hemant, un ingénieur informaticien expatrié à Houston. Dans la fébrilité des préparatifs de la noce et pendant que les convives affluent dans la demeure de son père, la belle est tentée de fuir. Sous un ciel de plomb, la fête menace de tourner définitivement à l'orage lorsque sa cousine Ria fait éclater au grand jour les agissements pédophiles d'un oncle venu d'Amérique. Mais comme un mariage pluvieux se doit d'être heureux, l'amour s'en mêle...

La production cinématographique démarre en Inde en 1912, un peu plus tard qu'en Europe ou aux États-Unis. Ses sujets sont alors puisés presque exclusivement dans la mythologie et les récits populaires et il faudra attendre les années 30 pour voir apparaître les premiers films abordant des sujets de société. Pather Panchali, de Satyajit Ray, est le joyau qui apporte à l'école cinématographique indienne la reconnaissance internationale. Image en noir et blanc, mise en scène réaliste et montage soigné : le film se rattache à la grande tradition du cinéma européen muet. Aujourd'hui, avec quelque huit cents productions annuelles, dont beaucoup sont tournées dans les quatre langues principales du pays, le cinéma indien est l'un des plus productifs du monde et génère plus de cinq cents millions d'euros de recettes, dont un quart seulement est réinvesti dans la production de films.

Quelque part dans une région frontalière en Inde, une gare, la nuit. Un journaliste croise une jeune femme enveloppée dans un grand châle… De l'amour au terrorisme, un film politique et poétique qui aborde un sujet sensible. Armakanth Varma est reporter pour All India Radio. À l’occasion des cinquante ans de l’indépendance du pays, il est envoyé dans les territoires frontaliers pour interroger les populations locales sur l’évolution de leurs conditions de vie. Pendant son trajet, il rencontre une mystérieuse jeune femme dont il tombe éperdument amoureux. Leurs chemins se croisent, s’écartent, se rencontrent à nouveau. Malgré l’insistance d'Armakanth, l’inconnue continue de le repousser violemment. Derrière ce refus se cache un secret qu’elle ne peut lui révéler…

Quelque temps après son mariage avec Raj Malhotra, héritier d'une riche famille indienne, Priya tombe enceinte. Le couple file le parfait amour. Mais la jeune mariée est victime d'un accident et perd son bébé. Toute la famille de Raj est là pour la soutenir. Mais tout le monde comptant sur une nombreuse descendance, les mariés décident de cacher un fait plus grave : Priya ne pourra plus jamais avoir d'enfant. La jeune femme propose alors à son mari de faire appel à une mère porteuse. Raj rencontre Madhubala : belle, jeune, en pleine santé, c'est la femme idéale pour tenir ce rôle, sauf qu'elle est prostituée. Priya ne devra jamais rien savoir sur son passé...

En marge du cinéma populaire, un genre un peu particulier séduit le public indien : des films de série Z peuplés de femmes bandits, de monstres en plastique et de chair humaine, comme Kis kis ki kismat et A story of a call girl. Violents et érotiques, ils donnent du piment à Bollywood.

Pour le savoir, Herbert Krill a enquêté dans plusieurs directions, de Bombay à la Californie en passant par Londres et... le Tyrol, lieu de tournage très recherché par les équipes indiennes. La demande des spectateurs occidentaux avides de découvrir d'autres univers cinématographiques, l'importance grandissante des communautés indiennes à l'étranger et l'ouverture économique de l'Inde : autant de facteurs qui, pour le réalisateur, ont propulsé le cinéma indien en dehors des festivals et des cercles d'initiés. Un voyage dans les studios de Bombay, une étude inédite de la musique indienne actuelle, le témoignage de comédiens, de réalisateurs et de producteurs et, bien sûr, des extraits de films composent un panorama passionnant du septième art indien, de sa diversité et de sa vitalité.

La mère d'Anjali est morte à sa naissance et son père Rahul l'élève seul. Chaque année, pour son anniversaire, sa grand-mère remet à l'enfant une lettre rédigée par sa mère à son intention. Le dernier message, transmis à Anjali le jour de ses 8 ans, lui révèle l'origine de son prénom. Celui-ci lui vient d'Anjali Sharma, la meilleure amie de Rahul et de Tina lorsqu'ils étaient encore à l'école. Mais le mariage de Rahul avec Tina a fait éclater le trio, et dans sa dernière lettre, Tina demande à sa fille de réunir les deux amis d'autrefois. Or, Anjali Sharma est maintenant fiancée et va bientôt se marier...